Décrivez-nous l’activité de votre club: votre mission et vos valeurs.
Quel est votre rôle et quelles sont vos actions dans votre organisation ?
Je suis Présidente du CWF depuis avril 2020, assistée d’un comité composé de 6 membres plus une secrétaire et une spécialiste des réseaux sociaux. Nous organisons environ 30 événements par an, sur des thèmes de partage d’expérience, de rôle modèle et de workshops plus participatifs. Certains sous-thèmes sont devenus importants comment celui des conseils d’administration (comment devenir membre d’un conseil d’administration). Chaque année depuis près de 10 ans, nous organisons du mentoring pour nos membres Corporate et individuelles, un programme qui démarre en mars-avril et se termine en décembre. Nous organisons aussi une conférence annuelle ouverte à tous sur un thème important. Cette année, elle aura lieu de 10 juin et portera sur la construction d’un monde plus durable et plus inclusif. Comme présidente, je participe comme les autres membres à la génération d’idées et à l’organisation des événements en plus de conduire le groupe et d’assurer la continuité du CWF pour les prochaines présidentes. Nous sommes des porteurs d’eau, car les fondatrices ont eu cette intelligence très féminine d’une présidence qui doit changer tous les 2 ans. Ceci représente pour moi la force et le succès du CWF, car il n’y a pas d’essoufflement, ni de lassitude, chaque présidente apporte quelque chose de différent, une personnalité, une vitalité, une ambition, des idées nouvelles !
Quels sont les 3 plus grands défis que vous avez relevés et comment les avez-vous menés à bout ?
Quels sont vos prochains défis et comment allez-vous les relever ?
Le prochain défi est notre conférence annuelle qui se déroulera le 10 juin et que nous allons sans doute devoir faire en virtuel, ou si la situation s’améliore suffisamment en duplex, virtuel et présentiel. La question de sa valeur est donc au centre de nos préoccupations, car cette conférence est à la fois un élément d’image important et un élément de recrutement de nouvelles membres.
L’autre défi, mais qui touche non seulement le CWF mais l’ensemble des clubs et associations est la question de la valeur apportée et donc de ce que les membres sont prêts à payer. La pandémie ne rendant ce questionnement que plus actuel avec l’impossibilité depuis presque un an de se rencontrer et d’échanger en face à face, posant la question de la valeur de la cotisation payée. À l’inverse ces événements en virtuel augmentent la portée de possibilités pour des personnes qui ne sont pas à Genève de participer à nos événements, donc là aussi quel est la valeur de ces possibilités et comment y répondre au travers d’une cotisation adéquate. Les événements en virtuel ne s’arrêteront pas, donc il va falloir définir des cotisations différentes et c’est une question complexe à laquelle nous n’avons pas encore répondu.
Quelle actualité et quels projets souhaitez-vous mettre en avant ?
Qu’est-ce qui vous a motivée à faire partie de votre organisation ?
J’ai rejoint le CWF en 2009 comme membre individuelle. Ces cinq dernières années j’ai participé activement au sous-comité Women on Boards et j’ai assisté à beaucoup d’événements autour de ce thème. J’ai été approchée à fin 2019 pour évaluer mon intérêt à prendre la présidence, ce que j’ai assez rapidement accepté, car le défi m’intéressait.
Qu’est-ce qui vous fait avancer dans les moments difficiles ?
J’ai appris assez tôt dans ma vie d’adulte que quand on est face une montagne cela ne sert à rien de regarder le sommet de la montagne, car c’est décourageant, en revanche regarder le prochain pas à faire pour arriver au sommet de la montagne rend la tâche envisageable, et pas après pas on gravit la montagne et un jour on se retrouve au sommet. Donc il faut faire le premier pas et se féliciter des pas faits plutôt que de se dire qu’on a encore trop à faire ! Je suis de nature optimiste et j’ai la chance d’avoir beaucoup d’énergie.
Quel message souhaitez-vous transmettre aux femmes entrepreuneures ?
Je voudrai d’abord leur dire toute mon admiration, car c’est une démarche passionnante, enrichissante, mais certainement difficile parce que la Suisse reste un pays très masculin. Les femmes ne sont pas pleinement considérées, elles ont du mal à accéder à des postes de direction générales ou top management, sans parler de la difficulté de lever des fonds quand on est une femme. On est encore dans un monde construit pour et par des hommes, seule la diversité permettra aux valeurs féminines de changer cela. Je pense que sans imposer des quotas aux entreprises, même sur une durée limitée, il faudra sans doute une nouvelle génération pour que les choses bougent vraiment.
Quel message souhaitez-vous transmettre aux membres du CLAFG ?